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Sainte Luce, Sud Caraïbes, Martinique
Installés depuis début décembre 2011 dans ce que nous pouvons appeler "Notre Petit Paradis", nous souhaitons partager les moments de notre migration vers le soleil, la nature et la douceur de vivre.

dimanche 30 juillet 2017

Balade à Morne des Esses à la découverte des cultures vivrières


Une nouvelle balade à notre actif, toujours belle et intéressante !

Nous nous étions inscrits à une animation organisée par notre mutualité et sommes partis tôt matin en direction de Morne des Esses.
Nous étions un petit nombre de participants dont Corine et Olivier, moniteurs de plongée qui ont réalisé un superbe reportage consacré à cette sortie.
Avec leur autorisation, je publie cet exposé très complet et instructif.
Le voici, dans son intégralité :



"Une bien belle randonnée en compagnie de Christiane et Guy André PITOULA !

Ce dimanche 30 juillet 2017, Christiane avait organisé une sortie pour les adhérents de ALPTIS, à Morne des Esses, au cœur de la Martinique.
Renseignements précis pour le lieu de RV, panneaux pour guider les participants, sourire et bonne humeur : elle avait tout mis en place !!!
Elle souhaitait faire découvrir aux marcheurs la Martinique qui travaille et qui se lève tôt, même par ce beau Dimanche, pourtant prologue du tour des Yoles rondes, qui n’a cependant pas réussi à détourner de leurs cultures les courageux.
Guy André, son mari, garde forestier maintenant en retraite, est une mine d’informations, non seulement sur les cultures vivrières – le thème principal de la balade – mais aussi sur le jardin créole et la commune de Morne des Esses, si particulière :                        
Véritable grenier de la Martinique, tout y pousse mais il faut marcher sur les terrains pentus pour deviner l’énorme quantité de travail que cela demande aux agriculteurs, car il est impossible de mécaniser les tâches vu l’escarpement des parcelles…


Les cultures vivrières sont organisées de manière à optimiser l’occupation des sols :
Les Dachines côtoient , selon  la préférence du cultivateur, qui tient compte de l’assolement de ses terres, et de la demande du marché local, les Ignames, les Giraumons, les Patates douces, chaque plante se déployant dans des formats complémentaires !
 

La Dachine, dont on consomme le tubercule – certainement l’un des plus apprécié de la Martinique, pousse plutôt en petit buisson, alors que l’Igname ( autre tubercule ), qui est une liane, profite de son tuteur pour s’élancer vers le ciel, créant un peu d’ombre à son pied, qu’appréciera le Giraumon ( variété de potiron ), alors qu’on plantera la Patate douce en bordure de la parcelle, pour qu’elle ait son compte d’ensoleillement…

Dachines
Patate douce

Afin de récolter régulièrement, le paysan plante quelques pieds, puis revient en planter d’autres, tout en procédant aux soins nécessaires aux 1ers plants déjà grandis… et ainsi de suite ! Ainsi, il alimente régulièrement les étals de nos marchés locaux.
Au cours de la promenade, d’autres combinaisons s’offrent à nos regards : Ananas et Gingembre, Papayer et Choux, Bananier et Aubergine qui apprécie l’ombre de l’herbe géante ( si, si, les Bananiers sont des herbes !!! ), sans oublier la Christophine, fruit délicieux qui se cuisine lui aussi comme un légume, et que l’on guide sur un treillage sous lequel vont se plaire les plantations en quête d’ombre…
Nous croiserons aussi des parcelles organisées en jardin créole, dans un fouillis savamment orchestré, chaque plante aidant ou protégeant sa voisine, afin de limiter l’usage de pesticide, d’engrais chimiques et de favoriser la fréquentation des insectes pollinisateurs ou des charmants Colibris…
Ces jardins bo kay ( près de la maison ) fournissent pratiquement tout ce qu’une famille consomme : légumes, fruits, condiments ( gros thym, oignons péyi, cives, piments.. ), plantes médicinales ( pour nos « rimed razié » : médicaments naturels baptisés Efferalgan, ou Atoumo…) et fleurs de toutes sortes destinées aux auxiliaires indispensables tel les Vonvons ( sorte de Coléoptère butineur ).
Les Vaches ne sont pas en reste : par leur piétinement, elles assouplissent la terre, la retournent, et l’enrichissent de leurs bouses. Des taurillons nous regardaient avec curiosité : heureusement qu’il passe quelques promeneurs, car ici, il n’y a pas de train pour distraire nos bovidés !



Parmi d’autres végétaux, la timide Sensitive, ici appelée Marie-la honte, le Bois Kano, dont le bois léger servait autrefois de flotteur, pour les sennes des pêcheurs, par exemple.
Et les Avocatiers, les Goyaves sauvages, les Arbres à fruits à pain, les Châtaigniers péyi, que Christiane nous a aidé à bien distinguer l’un de l’autre, le Bois-bougie, avec ses petites excroissances verticales en forme de cierge minuscule…
A chaque détour du chemin parcouru, la vue porte sur d’autres mornes, l’océan Atlantique, la mer Caraïbe, les îlets comme autant de pépites jetées dans l’eau turquoise…
Cette belle île de Martinique recèle décidément bien des trésors !!!
Mais la promenade prend fin, et Christiane a prévu du ji péyi : des Maracudjas fraîchement pressés, mêlés de citron, allongés d’un peu d’eau et adoucis encore d’un peu de sucre de canne. Elle nous avait déjà régalé , en marchant, de Quenettes, dont la saison bat son plein.
Elle a confectionné un gâteau succulent, avec des rondelles d’ananas caramélisées.
Et Guy André nous coupe un tronçon de canne à sucre écorcé, en finissant sur une senteur délicate d’Ylang-Ylang, car cet arbre a, par pure fantaisie, poussé là, tout près du chemin…
Nous prenons congé, en espérant qu’une autre occasion se présentera de découvrir encore la Martinique avec ces belles personnes que sont Christiane et Guy André !"


Et voici quelques images de cette promenade


Ylang ylang

Sainte Marie





papaye

fleur de papaye

aubergine

grappes d'avocats





pointe Caravelle





jardin créole


châtaigner

arbre à pain






Et voici la zone parcourue : début de la promenade au bout de la route du Calvaire







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